Face au changement climatique et à la nécessité de repenser nos espaces, les aménagements bas ou au ras du sol sont de plus en plus prisés. Ces solutions d’aménagement offrent des opportunités pour un développement durable, une meilleure gestion des ressources, et une amélioration de la production agricole. Dans cet article, nous allons nous pencher sur pourquoi les aménagements bas gagnent en popularité et comment ils peuvent être mis en œuvre.
Pourquoi les aménagements bas séduisent-ils ?
Les aménagements au ras du sol présentent plusieurs avantages par rapport aux installations surélevées, tant sur le plan environnemental qu’économique. En voici quelques-uns :
- Une meilleure gestion des eaux pluviales : grâce à leur proximité avec le sol, les constructions basses permettent de mieux gérer l’écoulement des eaux pluviales et ainsi de réduire les risques d’inondations.
- Une utilisation optimisée des surfaces disponibles : ces aménagements favorisent une meilleure exploitation des terrains disponibles, en particulier dans les zones densément peuplées ou les espaces restreints.
- Un impact moindre sur l’environnement : reposer directement sur le sol signifie moins d’empreinte écologique due à la construction de fondations et d’infrastructures surélevées, réduisant ainsi l’utilisation des matériaux et les émissions de CO2.
- Un coût réduit : étant donné que ces installations nécessitent moins de fondations et présentent une complexité technique moindre, leur construction est souvent moins coûteuse que celle des aménagements surélevés.
- Une meilleure intégration au paysage : en s’intégrant harmonieusement avec le sol, ces aménagements respectent davantage les caractéristiques naturelles du terrain environnant. Ils participent ainsi à la création de paysages diversifiés et adaptés aux conditions locales.
- Une adaptation facile aux changements climatiques : grâce à leur positionnement bas, ces installations peuvent plus aisément s’adapter aux aléas du climat et contribuer à la résilience des territoires.
Comment mettre en œuvre des aménagements bas ?
Mettre en place un aménagement bas peut se faire de différentes manières, selon les spécificités du terrain et les objectifs visés. Voici quelques pistes à explorer :
Opter pour des constructions semi-enterrées ou enterrées
Choisir de construire des habitations ou des infrastructures (comme des parkings) partiellement ou totalement enterrées permet de bénéficier des avantages des aménagements bas tout en optimisant l’espace disponible. De plus, ce type de construction offre une isolation thermique efficace, favorisant un meilleur confort intérieur et des économies d’énergie.
Privilégier des techniques de construction naturelles et locales
Recourir à des matériaux et techniques de construction traditionnelles, comme la terre crue ou la paille, peut également favoriser le développement d’aménagements bas. En s’appuyant sur des ressources naturelles et des savoir-faire locaux, ces solutions permettent de minimiser l’impact environnemental tout en valorisant les compétences du territoire.
Favoriser la création de toitures végétalisées
Les toits verts sont une solution d’aménagement populaire pour leur capacité à transformer des espaces bâtis en jardins luxuriants qui offrent une multitude d’avantages écologiques et économiques. Ces installations au ras du sol participent à l’intégration harmonieuse des constructions dans leur environnement et contribuent à améliorer la qualité de l’air, réguler les températures et atténuer les effets des îlots de chaleur urbains.
Miser sur des aménagements paysagers adaptés
En matière d’aménagement extérieur, privilégier les plantations au ras du sol (comme les couvre-sols) et adapter son choix d’espèces aux conditions locales (résistance à la sécheresse, besoins en eau…) permet de concevoir des espaces verts qui répondent aux enjeux environnementaux actuels tout en étant fonctionnels et esthétiques.
Au-delà des aménagements domestiques : les aménagements bas en milieu agricole
Les aménagements bas ne concernent pas uniquement les zones résidentielles et urbaines. En milieu rural, ces techniques peuvent également être appliquées pour optimiser la production agricole tout en préservant l’environnement :
- Le riziculteur : cette technique traditionnelle asiatique consiste à aménager des parcelles de culture au ras du sol, inondées d’eau, sur lesquelles pousse le riz. Elle est reconnue pour sa durabilité et sa capacité à favoriser une meilleure utilisation de l’eau.
- L’agroforesterie : associant cultures agricoles et plantation d’arbres, l’agroforesterie constitue également un exemple d’aménagement bas, puisque les arbres sont plantés directement dans les champs, sans infrastructures particulières. Cette pratique offre de nombreux avantages environnementaux, tels que la protection des sols et la lutte contre l’érosion.
- Les cultures en terrasses : très répandues dans les pays andins ou méditerranéens, les cultures en terrasses permettent de valoriser des espaces difficiles à exploiter en aménageant des surfaces cultivables au ras du sol, soutenues par des murets de pierre. Ce type d’aménagement limite les risques d’érosion et s’adapte bien aux variations climatiques.
En définitive, les aménagements bas constituent une solution adaptée aux défis posés par le changement climatique et la nécessaire transition vers un développement plus durable. Grâce à leur flexibilité et leur capacité à s’intégrer harmonieusement dans l’environnement, les installations au ras du sol ont un rôle majeur à jouer dans notre paysage de demain.